ESCUDO ROJO : Interview avec Emmanuel Riffaud

Interview avec Emmanuel Riffaud, General Manager & Chief Winemaker chez Baron Philippe de Rothschild Maipo Chile SpA, depuis 2015.

 

Parlez-nous de votre parcours. Comment en êtes-vous arrivé à travailler pour Escudo Rojo ?
Je suis originaire de Cognac. On peut donc dire que j’ai beigné dans les vignes depuis toujours. A l’université, je me suis tourné vers l’œnologie. J’ai étudié à l’Université de Bordeaux puis à l’Enita. Un an après mes études, j’entre dans la société Baron Philippe de Rothschild. Ensuite, une opportunité s’ouvre au Chili. D’abord en tant que directeur technique et ensuite en 2015 comme General Manager.
J’ai eu un vrai coup de cœur pour le Chili, sa culture, les habitants… Français de sang et Chilien de cœur depuis 14 ans !

 

L’univers Escudo Rojo se décline dans une gamme Reserva qui révèle 6 cépages blancs et rouges, si vous ne deviez choisir qu’un seul vin de la gamme Reserva, lequel serait-ce ?

Question impossible, c’est comme choisir parmi ses enfants. Chaque vin de la gamme Reserva a ses spécificités, ses moments de consommations. Notre humeur est également à prendre en compte dans ce choix ! Mais s’il ne fallait en retenir qu’un ce serait le Reserva Carmenère qui mérite une attention toute particulière. Cépage originaire de Bordeaux qui a été confondu et assimilé au merlot «The chilean merlot» jusque dans les années 90 lorsqu’un ampélographe français a identifié l’erreur et permis de cultiver ce cépage à 100% pur et sur les terroirs adaptés. Cépage que l’on récolte en dernier et j’adore visiter ces vignobles réellement magiques avec les couleurs d’automne et leurs feuilles oranges/rougeâtres. Les vins sont très particuliers et expriment une extraordinaire combinaison d’arômes de fruits noirs, d’épices et de poivre.

 

Le dernier millésime 2019 d’Escudo Rojo a reçu des superbes cotations dans la presse, en particulier Baronesa P. (97/100 pour un 2ième millésime). Comment expliquez-vous ce succès ?

Du travail, beaucoup de travail, de la passion et ce que j’ai appris durant ces 20 ans à Baron Philippe de Rothschild : la recherche permanente de l’excellence.
Cela débute par la sélection des meilleurs micro-terroirs, de la rigueur durant tout le process et ultime étape : une sélection barrique par barrique… Un vrai travail de haute couture ou le compromis qualité n’existe pas.

 

Aujourd’hui, quel est votre plus grand challenge ?

Notre challenge principal est la qualité. Tout d’abord, en continuant à produire des vins d’excellente qualité en essayant de faire toujours mieux. Ensuite, en assurant que notre activité d’élaboration de vin soit la plus respectueuse possible de l’environnement. Nous sommes déjà certifié Sustainable Wine of Chile, utilisons 40% d’énergie verte (solaire) et sommes en transition bio sur nos vignobles. A côté de ça, nous sommes également en process de Fair for Life… mais l’idée est d’aller encore plus loin et surtout que cette démarche soit complétement partagée avec nos équipes.
Il est très important pour nous de travailler en accord avec notre valeur première : le respect de la Terre et des Hommes.